Idéalement positionné sur la façade atlantique, le Port de Bordeaux est une plate-forme portuaire industrielle et logistique reposant sur 7 sites et constitue un outil au service de l’économie du grand Sud-Ouest et d’un hinterland élargi.
Jean-Frédéric LAURENT, Président du Directoire du Grand Port Maritime de Bordeaux depuis mars 2019, a accepté de répondre à nos questions.
Une étude a été réalisée par la CCIBG et l’Union Maritime. Quels sont les atouts du Port de Bordeaux et les principaux défis à relever?
Le Port de Bordeaux est un établissement aux multiples facettes. C’est à la fois un port de commerce, un port industriel, mais aussi un port de plaisance, de nautisme, de croisière, un port de services avec la réparation navale, un port innovant dans les domaines de l’environnement et du numérique, encore et surtout un port au service d’un territoire et d’une métropole.
Les défis que le Port de Bordeaux doit relever dans les mois et les années à venir sont donc de deux ordres, d’une part se mettre en capacité de valoriser ses atouts et ses savoir-faire dans ses différents domaines de compétence, mais aussi se reconnecter au territoire qu’il dessert pour en accompagner les mutations et mettre en valeur ses avantages compétitifs.
Quelles sont les grandes lignes du contrat de « partenariat et de projets » pour 2019-2020 signé avec les collectivités locales ?
Ce contrat est à la fois un accord-cadre, un programme d’action, et un engagement réciproque. Je rappelle que cette première version ne porte que sur les années 2019 et 2020.
Il traduit une volonté de co-construction d’une vision stratégique partagée à plus long terme, dans laquelle le port, les collectivités et les acteurs économiques doivent être en mesure de s’accorder sur de grands objectifs communs accompagnés d’une démarche pragmatique de mise en œuvre.
Ce projet comporte déjà une série importante de fiches-actions, dont les premières réalisations concrètes ont été matérialisées dès 2019. Je mentionnerai : le lancement de la restructuration de l’activité « conteneurs », la coopération avec les autres ports de Nouvelle-Aquitaine, les travaux du terminal de Bassens, la réactivation de la réparation navale, l’accueil d’entreprises innovantes, l’accompagnement du développement de la croisière, etc.
En matière d’attractivité économique, quelles sont les actions à mettre en œuvre pour reconnecter l’économie du Port de Bordeaux à l’économie locale et favoriser les implantations industrielles ?
Retrouver le réflexe port de Bordeaux ! Mettre en valeur les avantages liés à l’utilisation des transports maritimes et fluviaux en matière de coût, de consommation d’énergie fossile et de décongestion des axes routiers.
Enfin et surtout s’inscrire définitivement dans la dynamique d’une transition énergétique et écologique porteuse d’avenir pour nos activités.
Elle est mieux connue sous l’appellation « d’économie bleue » et Bordeaux dispose de nombreux atouts pour prendre un nouveau virage dans cette direction.