Le groupe Galileo Global Education a inauguré sa première école sur Bordeaux en 1988, et depuis ne cesse d’en ouvrir régulièrement.
La crise liée au COVID-19 n’a pas entamé cet élan : la très grande majorité de ses étudiants a pu continuer à suivre les cours grâce à un enseignement distanciel, et une nouvelle ouverture d’école est prévue pour septembre, l’école du sport dans l’enceinte du stade Matmut Atlantique.
🎓 Le groupe Galileo Global éducation à Bordeaux
Galileo Global éducation est un groupe français d’écoles mondialement connues (Cours Florent, ESG, Penninghen, Istituto Marangoni, Macromedia, etc.) comptant plus de 100 000 étudiants dans le monde.
Sur Bordeaux, le groupe accueille 2 500 étudiants au sein de 6 écoles : Digital Campus (web), LISAA (création graphique et vidéo, jeux vidéo, architecture), ESG (business), Cours Florent (théâtre et cinéma), ESARC (école de BTS) et Institut Culinaire de France (pâtisserie, chocolaterie, boulangerie) réparties sur 2 sites : aux bassins à flot (3 bâtiments) et au Château du Prince Noir à Lormont (Cours Florent) et emploie 500 intervenants et personnels administratifs.
🎓 Agilité, exemplarité
Les trois jours suivants l’annonce du 12 mars du Président de la République de la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires à compter du 16 mars ont été une course contre la montre : 400 intervenants ont été formés pour réaliser leurs cours à distance. Le 16 mars l’ensemble des cours basculait à distance (quand 95% était jusque-là réalisé en présentiel), seul le Cours Florent n’a pu l’être, les cours de théâtre étant trop spécifiques. Grâce à l’outil digital d’enseignement à distance utilisé, BlackBoard, les intervenants ont pu également mettre en place des innovations pédagogiques, en particulier pour les cours qui supposent une forte interactivité.
Tous les étudiants ont également joué le jeu, leur assiduité est même plus forte qu’en présentiel.
Du côté administratif, 100% du personnel est passé en télétravail impliquant quelques problématiques de connexions et de matériel, toutes réglées dès la première semaine de confinement.
Ce basculement en quelques jours en « tout digital » pour une activité, l’enseignement et la formation, et des structures, les écoles qui se caractérisent par l’échange et le brassage, était un pari mais réussi grâce à une grande acceptabilité, et adaptabilité de l’ensemble des publics.
BlackBoard ouvre la possibilité d’avoir des rassemblements jusqu’à 1000 personnes, les traditionnels « apéros du jeudi soir » ouverts aux personnel administratif et intervenants ont donc pu être maintenus, et la nécessité d’une présence physique dans un seul lieu étant effacée ces apéros ont rassemblé beaucoup plus de monde, jusqu’à 100 personnes en même temps.
🎓 Contraintes à gérer
La principale difficulté est liée à la recherche d’alternance et de stages pour les étudiants.
Pour l’instant, il n’y a pas de fortes inquiétudes sur l’alternance, les entreprises sont toujours au rendez-vous pour le recrutement d’alternants en particulier dans le numérique, mais pour certains secteurs les entreprises partenaires même si elles ne posent pas de veto définitif au recrutement, elles repoussent leur décision à septembre au lieu de juin habituellement.
La problématique est plus forte pour les stages, certains étudiants n’ayant pu les réaliser en cette fin d’année scolaire, et des alternants ont été mis en chômage partiel.
Le groupe doit surtout gérer actuellement une explosion de candidatures pour la rentrée prochaine, 21 000, et la procédure de sélection a dû là aussi être entièrement digitalisée : dossier et entretiens. De manière assez inexpliquée l’explosion des candidatures n’a pas touché les jeux vidéos (😉) mais la comptabilité. Le développement web est aussi fortement demandé.
Une dernière difficulté touche les « apprenants » – les salariés qui suivent parallèlement une formation. Pour ce public, la formation à distance s’est révélée lourde à assumer en même temps que le télétravail et la garde d’enfants.
🎓 Un développement qui se poursuit
A la rentrée de septembre 2020, le groupe va ouvrir une septième école en résidence permanente dans le stade Matmut Atlantique, l’ESG Sport. En partenariat avec la mairie de Bordeaux et SBA, l’objectif est de faire vivre le stade des Bordelais par les Bordelais, pour les Bordelais.
Ce sont 300 étudiants qui seront accueillis à la rentrée de septembre, tous en post-bac (BTS, Bachelor et Mastère), sportifs de haut niveau avec des horaires aménagés (lundi / mardi en cours le reste de la semaine en club) et/ou des amateurs/fans de sport (de tout type de sports) qui veulent en faire un métier.
Trois orientations seront proposées : digital (vidéo, Community Management, motion design, e-commerce), business (commerce, gestion), santé (nutrition, coaching,…). Cette création est basée sur un mix de toutes les matières déjà enseignées dans les autres écoles du campus, un fonctionnement en mode projet (avec les acteurs sportifs du territoire) et une intégration professionnelle via l’alternance dans les entreprises et clubs de la région.
Accueillir dans une enceinte sportive une école en résidence est une première en Europe. Un projet similaire est mené à Paris avec l’ESG Sport au stade Jean Bouin, mais le projet bordelais va plus loin avec une école en résidence permanente pour favoriser un vrai écosystème de compétences autour du sport.
🎓 En conclusion, le présentiel reste dans l’ADN de l’enseignement
Même si le passage en distanciel a été réussi, et que le groupe planche pour l’avenir sur des protocoles de cours mixant distanciel et présentiel afin de s’adapter encore plus vite en cas de nouvelle nécessité, le campus demeure un environnement où l’humain est l’élément essentiel, le retour au présentiel dans les mois à venir est donc fortement attendu et nécessaire pour certains enseignements.